Qu’est-ce que le «quantitative easing» (QE) ?
Le «quantitative easing» (QE) ou assouplissement quantitatif, c’est la version moderne de «la planche à billets».
(…) En raison de l’ampleur de la crise, les banques centrales ont été amenées à prendre des mesures non conventionnelles dès 2008, consistant notamment à acheter des obligations ou des billets de trésorerie émis par les entreprises, à reprendre les actifs de banque ou des prêts au secteur privé transformés en obligations (ABS).
Mais cela n’a rien à voir avec le «QE» dont on parle aujourd’hui, qui s’inspire de ce que fait la Fed aux États-Unis, la Banque d’Angleterre ou la Banque du Japon depuis les années 2000.
Comment cela fonctionne ?
Le «QE» consiste à racheter des dettes souveraines, des obligations d’États à long terme, à 7 ans ou 10 ans, sur les marchés.
En échange de ces achats, la BCE crée de la monnaie, des liquidités nouvelles, qu’elle injecte dans les circuits financiers.
Les pays de la zone euro étant très endettés, les dettes d’État abondent. Il en existe 7000 milliards d’euros en circulation.
La BCE ne peut racheter que des titres biens notés par les agences de notations.
(…) La déflation, c’est grave ?
Oui. Aussi grave que l’inflation, et plus difficile à combattre.
La déflation, c’est le cauchemar des banques centrales, car il est très difficile d’en sortir, si ce n’est en recourant massivement à la planche à billets…
la déflation a accompagné le krach boursier de 1929 aux États-Unis et en Europe.
Ce fléau économique sévit depuis deux décennies au Japon.
La zone euro est-elle en déflation ? Pas encore officiellement.
Les prix reculent surtout en raison de la chute des prix du pétrole, considérée comme une bonne nouvelle pour la zone euro.
Mais le danger guette, notamment dans le sud de la zone euro où les prix reculent depuis plusieurs mois.
Et c’est pour éviter de tomber dans le piège, que la BCE veut agir. Avant qu’il ne soit trop tard.